Cet article est le fruit d'un instant de tolérance envers moi-même, et d'amour pour les gens qui ont ce même fonctionnement. Certain-e-s se reconnaîtront surement dans ce que je dis.
Depuis
toujours on me répète que je suis trop gentille, ou même naïve, candide… Cruchasse
quoi. Ce petit article n’est pas un coup de gueule contre vous, bande de petits
cons filous. Je vais essayer d’expliquer pourquoi ce fonctionnement est
le mien, et pourquoi il me convient.
On vit dans un
monde où il faut être une grande gueule pour se faire entendre, et pour avancer
facilement. C’est Extravertis vs Introvertis. Moi je suis dans le camp des
introvertis, et ça m’a posé des soucis. A l’adolescence, quand on se construit
et que la norme pour être accepté et être quelqu’un de cool c’est d’être
extraverti, autant dire que l’introversion fait de vous quelqu’un d’ennuyeux
aux yeux des autres. C’est donc dans un monde où on ne se sent pas à sa place
qu’on s’efforce de se construire. Et c’est possible hein, je ne fais pas mon
caliméro ici. Mais ça pique, qu’on se le dise.
C’est une fois
à l’âge adulte que j’ai fini par me psychanalyser, parce que oui, il fallait bien
le faire un jour. J’ai réalisé que ce fonctionnement d’introverti n’était pas
que négatif. Et rien que cette réflexion d’autojugement reflétait cette norme du
plus fort et plus gueulard. Je me suis rendue compte qu’être introvertie ne
voulait pas dire être timide ou effacée. Ça voulait dire que je processais les choses de
manière interne, que je me ressourçais en étant seule, contrairement aux
extravertis qui rechargent les batteries en compagnie d’autres humains. Moi je
me retrouve seule souvent pour mieux fonctionner avec les autres
ensuite. Et je préfère voir les gens en petit comité, parce que la foule ça m'épuise.
Ce
fonctionnement d’introvertie a fait de moi quelqu’un d’observateur. Je parais
parfois effacée parce que j’observe. Certains penseront que je n’aime pas les
gens parce que je garde un peu de recul, moi je les trouve fascinants. J’ai une foi en l’humanité forte et suis
persuadée que tout peut s’équilibrer. Le monde n’est pas foutu, les Hommes ne
sont pas des psychopathes qui détruisent tout. Les Hommes font ce qu’ils
peuvent, et ce qu’ils croient bon pour eux. Ça n’excuse pas les barbaries qui
arrivent dans le monde tous les jours. Je dis seulement que les humains ne sont
pas foncièrement mauvais. Les humains sont amour. Oui amour
(même le taré du village qui kidnappe des chats, lui aussi il fait ce qu’il
croit bon…mouais). C’est nian nian et candide cette vision du monde non ? Si
on osait parler d’aimer les humains sans passer pour un con, ça serait
chouette.
Et si on choisissait
de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide ? Si on choisissait
de voir d’abord le bon, pour comprendre ce qui a pu amener ce qu’on estime être
mal. C’est ça la clé, essayer de comprendre l'autre avec de la bienveillance avant de lui balancer un
jugement à la figure. Qu’est-ce qui a pu l’amener à être tel qu’il/elle est ?
Et là encore c’est un concept subjectif, le mal. Ce qui nous paraît être
mauvais ne l’est pas pour l’autre. Par exemple, je suis végétarienne depuis
plus d’un an maintenant. Quand j’ai pris cette décision, ça m’a semblé
tellement facile et naturel que j’ai parfois jugé ceux qui mangeaient de la
viande (c’est absurde je sais). Puis j’ai réalisé que ce jugement était
déplacé, comme tout jugement. De quel droit je jugeais le fonctionnement de ces
gens, moi qui, quelques semaines plus tôt, mangeais un steak ? Chacun son
mode de vie, chacun son cheminement. Le mien n'est pas plus valable qu'un autre. Et surtout, on fait tous du mieux qu’on
peut.
Pour remonter
un peu le fil de mon propos, ce fonctionnement qui peut être vu comme candide,
c’est pour moi de l’amour pour les autres humains. Je m’efforce tous les jours
d’être la plus bienveillante possible (même quand des clients au café où je bosse
se comportent comme des cons ; des fois/souvent, ça m’énerve). Ne pas
juger et ne pas avoir un avis sur tout ne fait pas de nous des gens mous du genou, ça fait de nous des gens tolérants.
C’est difficile parfois de garder en tête que ce fonctionnement qui tend vers la neutralité est
valable quand on est témoin de causes à défendre qui sont d’actualité (tous ces « -ismes »).
Et si on laissait chacun juger de ce qui lui paraît bon, et agir dans les
domaines qui le touchent, sans aller l’embarquer dans des causes qui ne les
touchent pas spécialement, sans jugement, le monde tournerait mieux non ?
Ne pas juger, et ne pas se juger est difficile, mais aller vers une réelle
tolérance ça apaise mine de rien. Et voir les belles choses aussi, ça
apaise les esprits, surtout que le Beau, il y en a partout et tout le temps.
Je ne suis pas
une grande militante, et je ne suis pas pour autant une huître, je suis amour ;)
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même yogi tea le dit |
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