De
retour du salon de la photo, plein d'idées bouillonnent dans ma
tête, plein de jolis joujoux que j'ai pu tester aussi. Mais je suis
resté sur ma faim.
Des
conférences ont eu lieu, en grande partie organisées par les
marques elles-mêmes. Allant de conférences sur le portrait, aux
conférences sur les nouveaux tests de tel ou tel appareil, les
conférences étaient centrées sur la pratique photo numérique, et
la pratique avec les appareils de telle ou telle marque. C'était
donc une mine d'or d'infos techniques. Mais à mon goût cet
événement a cruellement manqué d'échanges sur la pratique
photographique d'un point de vue bien plus large.
Je
sais que cet événement est fait pour présenter les nouveautés des
marques. J'aurai pourtant aimé entendre des choses sur la variété
des pratiques photographiques, sur l'appropriation que chacun s'en
fait. Il aurait été intéressant d'entendre des photographes (pro
ou amateurs) parler de leur approche de la photographie, ce qui les
touche en particulier, ce qui les pousse à faire de la photo.
Comme
tout art, la photo relève de l'intime. Elle a été et est encore
dévalorisée parce que vue par certains comme « facile ».
Elle peut être perçue comme un bête mécanisme de sélection de
scènes qui nous entourent. Et c'était presque mon ressenti à la
sortie du salon. Les visiteurs se retrouvaient dans ce lieu où on
leur présentait l'objet appareil, les amenant à comparer, tester,
manipuler tout ça. C'est tout. Mais la photo va bien au-delà de ça.
C'est la représentation des intentions créatrices d'un individu,
c'est ce que cette personne choisit de montrer, d'immortaliser.
Chaque photographe a sa sensibilité.
Pendant
le salon des photographes ont certainement parlé de tout ça, de
leur vision du monde, de ce qui les touche.
Mais
j'aurai aimé une conférence faisant intervenir plusieurs artistes,
ou un moment d'échange public / photographes pros / photographes
amateurs.
![]() |
un extrait des appareils instantanés Fujifilm. Ca donne envie quand même :) |
L'instantané, contrairement au numérique, pose la question du moment de la photo, d'un moment clé, et de l'unicité de l'image. Cette image prend une toute autre valeur que celle prise au numérique. Elle est la trace concrète de décisions de l'artiste.
Alors
pourquoi n'a-t-on pas pu entendre de témoignages de personnes
pratiquant la photographie de cette manière ? (il faut me dire
si je me trompe, j'ai été présente une journée seulement sur le
salon. J'aurai adoré l'entendre si ça a eu lieu)
A vos claviers, j'aimerai beaucoup lire quelle approche vous avez de la photographie, que vous la pratiquiez ou non. La question du spectateur est importante aussi.
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